C’est une sculpture magistrale de 2.50m qui, depuis le 22 mars 2024, accueille les visiteurs du monde entier au ZooParc de Beauval. Cette œuvre, qui rend hommage à Yuan Meng, premier bébé panda né en France, aura nécessité près de deux ans de travail.
Yuan Meng : une représentation du premier bébé panda né en France
Comme son nom l’indique, l’œuvre rend hommage à Yuan Meng, premier bébé panda né en France en 2017, dont le nom signifie en français « la réalisation d’un rêve ».
Après six ans à vivre au ZooParc de Beauval aux côtés de sa mère, Huan Huan, le jeune mâle panda s’est envolé pour la Chine en juillet 2023. Il y a rejoint la base de Chengdu, centre d’élevage et de reproduction des pandas géants, où il assurera sa propre descendance. Son départ avait suscité une vive émotion à Beauval.
L’œuvre magistrale en bronze de Michel BASSOMPIERRE permettra au ZooParc et à ses visiteurs de continuer à commémorer Yuan Meng.
Une inauguration sous le signe de la préservation de la biodiversité
En 2022, le 4ème plus beau zoo du monde a fait appel à Michel BASSOMPIERRE afin de réaliser une œuvre monumentale pour son entrée principale. Deux ans plus tard, la sculpture nommée Yuan Meng, la réalisation d’un rêve est dévoilée devant plus de 350 personnes, en présence de Sophie et Rodolphe DELORD, directeurs du parc.
« Pour nous, cette œuvre magistrale est aussi le trait d’union entre la culture, le tourisme et la conservation des espèces menacées » a expliqué Rodolphe DELORD lors de son discours.
A travers l’acquisition de cette œuvre d’Art, le ZooParc de Beauval, qui mène depuis 2009 des programmes de préservation des espèces menacées, affirme encore un peu plus son engagement pour la protection de la biodiversité. Son association Beauval Nature a financé 58 programmes dans le monde en 2022 et participe à la réintroduction en milieu naturel d'espèces menacées. Ainsi, deux gorilles des plaines nés à Beauval ont été réintroduits en 2019 au Gabon.
Pour l’inauguration de cette œuvre magistrale et à l’occasion du 60ème anniversaire de l’amitié franco-chinoise, CHEN Dong, représentant de l’Ambassade de Chine en France, était présent :
« Nous avons un ambassadeur naturel : le panda géant, qui est le symbole de la paix », a-t-il exprimé, avant de remercier Michel BASSOMPIERRE pour la réalisation de cette œuvre qui véhicule « un message de paix en ces temps troublés ».
Le panda, un nouveau défi relevé pour Michel BASSOMPIERRE
Pour la réalisation de cette sculpture, des heures d’observation des pandas de Beauval, aux côtés des soigneurs, auront été nécessaires à Michel BASSOMPIERRE pour comprendre la morphologie de cet ursidé un peu particulier, bien différente de celle des ours.
« Là où j’ai peiné avec le panda, c’est sur sa forme de tête, qui est très particulière », reconnaît le sculpteur. « Ce n’est pas du tout le même crâne que les ours bruns ou les ours blancs, il ne faut pas se tromper dans les proportions. »
Au plus près des pandas, l’artiste analyse leurs mouvements, leurs attitudes, leurs comportements, et retranscrit sur le papier ses premières impressions, pour se « mettre l’animal en tête », explique-t-il.
Une fois les croquis réalisés, c’est l’étape du modelage, ou, comme l’appelle Michel BASSOMPIERRE, de « l’esquisse en terre ». Il s'agit d'une étape cruciale, qui permet de mieux appréhender le volume de l’animal et ses différentes postures… En effet, « la sculpture ne supporte pas l’approximation », explique l’artiste. Or, là où l’ours est plutôt tranquille et se repose parfois, le panda, lui, a comme un « ressort remonté au maximum ».
La finalisation de l’œuvre
De nombreuses étapes ont suivi celles du croquis et du modelage, dont celle, impressionnante, de la coulée du bronze à la Fonderie Bocquel, en Normandie.
La patine, oxydation volontaire du bronze, pour donner à la sculpture des pandas ses belles nuances de brun, a ensuite été réalisée. L’artiste animalier, fort de sa connaissance de l’animal, désigne au patineur les zones claires et les zones foncées du panda. C’est la dernière étape avant de rejoindre Beauval.
L’installation
Arrivée au ZooParc de Beauval, l’œuvre est installée à l’entrée principale.
« On pourrait dire que la sculpture m’échappe. En réalité, elle m’a déjà échappé à partir du moment où elle est sortie de mon cerveau », raconte Michel BASSOMPIERRE. « Je suis comme tous les parents. Si l’enfant s’échappe, ça veut dire qu’il est arrivé à sa maturité, qu’il va vivre sa vie de son côté. Donc je n’ai pas de remords, je n’ai pas de chagrin. A chaque fois que je crée une nouvelle œuvre, mon cerveau part à l’aventure et puis il crée, parce qu’on est fait pour ça. »
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