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Une monographie pour un jubilé

C’est décidé : après cinquante ans de carrière, Michel Bassompierre saute le pas avec l’édition de sa première monographie. Le temps qu’il faut pour que l’artiste sorte de l’ombre de ses ours et de ses gorilles pour révéler à la lumière l’étendue de l’œuvre qui a conduit sa vie. Les deux cent pages qui composent la publication offrent de suivre le fil d’un cheminement artistique au travers d’une sélection d’archives, croquis photographies et textes. Une série d’événements viendra compléter la sortie de l’ouvrage attendue pour le mois d’avril édité par Albin Michel dans son prestigieux département beaux livres. Une percée rare et précieuse dans l’intimité de l’artiste qui entrouvre la porte de son monde : une ode au sauvage d’une intense beauté.


Rencontre avec les éditions Albin Michel pour la monographie
Séance de travail avec Les éditions Albin Michel

Peindre cinquante années de création : C’est le défi que relève ce livre qui se penche sur la carrière de l’un des artistes animaliers les plus talentueux et emblématiques de notre période contemporaine. Tandis que nos sociétés se sont éloignées de la nature et du monde animal, Michel Bassompierre, lui, n’a eu de cesse de s’en emparer, fasciné et fascinant. Il transmet par la sculpture la majesté de ces sujets qu’on a oublié d’admirer, dont on a rogné, toujours plus, l’espace vital comme l’existence aujourd’hui plus que jamais. Ils se rappellent alors à nous et au travers de l’artiste, imposent leur charisme autant que leurs lignes, parfaites et royales. Pour Michel Bassompierre, c’est un sujet sans fin : la magie de la nature opère, domine, le nourrit continuellement. Dans cette lignée, qui de plus sensible sur la question que Nicolas Hulot pour introduire l’œuvre de Michel Bassompierre ? Il signe, fort de ses mots et de ses convictions, la préface de cette monographie, fruit de passions et de rencontres.


Michel Bassompierre et Nicolas Hulot
Rencontre avec Nicolas Hulot

La virtuosité de Michel Bassompierre ainsi que sa place singulière dans le champ de l’art d’aujourd’hui, ont su séduire cette belle maison d’éditions qu’est Albin Michel et notamment Nicolas de Cointet, directeur du département beaux livres qui choisit d’en faire l’une de ces dix parutions annuelles. Cette relation entre l’artiste et l’éditeur a été rendue possible par l’intermédiaire d’une autre personnalité chère à Michel Bassompierre, Rémy Marion, naturaliste, et auteur notamment de l’ouvrage « L’ours, l’autre de l’homme » (2018). Si ses mots entrent en résonance avec le travail du sculpteur, les images que rapporte Remy Marion en tant que réalisateur sur le terrain viennent le nourrir directement car il est non seulement question de l’animal dans l’œuvre de Michel Bassompierre mais aussi de restituer le mouvement. C’est bien là l’une des caractéristiques les plus édifiante de son œuvre, la vie qui frémit en bronze ou en marbre. Pour en rendre compte, l’artiste a fait appel au photographe Gaël Arnaud. Opérant dans le champ de l’architecture, de la mode ou de la publicité, ce dernier magnifie les volumes, la lumière subtile qui les caresse et sait rendre la ligne vibrante et ces rondeurs si plastiques.

Plus à l’aise les doigts dans la terre que pour les grands discours, Michel Bassompierre s’est toutefois confié sur son parcours et sa démarche à Marie Groneau, rédactrice spécialisée dans les arts visuels, pour une série d’entretiens. Parfaitement à l’aise dans ce genre d’exercice, sa plume a su retranscrire avec talent, le parcours et la sensibilité de cet artiste discret. En outre, cette monographie est jalonnée de contributions de galeristes, collectionneurs, scientifiques, journalistes, élus mais aussi fondeurs qui font partie de l’écosystème de l’artiste : Ils exposent leur point de vue sur ce travail au long cours et sur l’homme qui lui a donné vie dont la modestie ne laisse croire qu’il a exposé à travers le monde.


Maquette de la monographie
Première et quatrième de couverture de la monographie

La sortie de cette monographie s’ouvre comme un nouveau chapitre pour Michel Bassompierre. Pour l’accompagner, un programme riche en perspective puisque l’artiste proposera plusieurs expositions personnelles : Cinq sculptures monumentales viendront s’épanouir dans le Jardin des Plantes du Muséum d’Histoire Naturelle de Paris dès la fin du mois d’avril prochain. En mai, c’est Lyon qui se parera de l’un de ces géants installés au cœur de la ville avec, en parallèle, une exposition à la galerie Estades. Puis une trentaine de marbres et de bronze viendront se déployer entre les murs de la galerie Bartoux de Paris au début du mois de juin. À Paris, des conférences prolongeront l’exposition pour aborder la question des espèces menacées avec la participation de l’océanographe François Sarano, du spécialiste des Pôles Rémy Marion et de la primatologue Sabrina Krief. À cette occasion, Michel Bassompierre réalisera un modelage en direct. C'est enfin la station balnéaire de Dinard qui aura les faveurs de cette ménagerie avec une exposition à la galerie Vue sur Mer pour tout l'été. L’ouvrage, quant à lui, sera disponible dès le début du mois de mai avec également une version limitée, coffret réunissant le livre ainsi qu’un tirage en bronze.

Cette monographie, qui dévoile une étude unique sur le travail de Michel Bassompierre, s’adresse à tous les publics, des amateurs de l’artiste aux amoureux de la nature, des férus d’art aux novices, curieux d’ouvrir leur regard à l’art animalier contemporain.

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