Du 1er février au 31 mars 2023, le Boulevard Haussmann accueillera les "Fragiles Colosses" de Michel BASSOMPIERRE. Onze œuvres monumentales seront exposées sur la célèbre avenue parisienne, en partenariat avec les Galeries Bartoux et le Comité Haussmann.
Œuvre maîtresse de l'exposition, "Le Mélèze n°2", haut de 4 mètres, est actuellement en cours de réalisation dans les ateliers d'AR Sculpt.
Retour sur le processus de création d'une sculpture monumentale, depuis le scan de la sculpture en plâtre jusqu'à son arrivée sur le lieu d'exposition...
Le scan de l'original
Une fois finalisée, l’œuvre originale en plâtre, ici recouverte de sa couche d'apprêt, est scannée afin d'obtenir un fichier 3D.
L'usinage
A partir de ce fichier, des blocs de mousse polyuréthane vont être usinés.
La densité de cette mousse dépendra de l’usage qui sera fait par la suite de la pièce. Si la pièce est destinée à faire un moule pour de futurs tirages en résine, son usage sera unique et une densité de 35kg/m3 suffira. Si elle doit par contre être envoyée en fonderie pour une fonte au sable de 12 tirages, une densité de 250 kg/m3 sera nécessaire.
Comme ici avec "Le Dominant n°5", des blocs de mousse PU sont usinés avec des fraiseuses à commande numérique.
Les différents blocs sont ensuite collés afin de reconstituer la sculpture dans son entièreté.
Le moule
Sur cet usinage, un moulage en fibre de verre va être réalisé. Composé de multiples couches, il va former une coque dure, dans laquelle pourront ensuite être réalisés des tirages en résine.
Le moule est constitué de différentes parties. Plus la sculpture est complexe, plus il faut d’éléments pour le composer.
Le tirage
Différentes couches de résine et de fibre de verre sont appliquées à l’intérieur du moule, jusqu’à atteindre 4 ou 5 millimètres d'épaisseur. Les différentes parties de la sculpture sont ensuite soudées les unes aux autres.
D'un poids global de 200 kg, le Mélèze n°2 comporte des éléments métalliques au niveau des pattes, pour assurer sa solidité.
Le ponçage et les retouches
Une fois la pièce démoulée, certains détails sont à reprendre, par exemple sur les yeux et les pattes. Cette phase permet également de perfectionner les courbes.
L’apprêt
Il permet d'obtenir une meilleure finition avec un rendu lisse.
La peinture
Pour cette phase, plusieurs couches d'apprêt, de peinture et de vernis sont nécessaires. Entre chaque étape, de longues heures de ponçage sont nécessaires.
Ici, la peinture des "Abeilles n°1" est réalisée par le studio Color Maker.
Après quelques heures de séchage en cabine pour que le vernis soit moins brillant, la sculpture monumentale est enfin prête à partir en exposition.
Elle est aussi solide que la coque d'un petit bateau et sa peinture est aussi résistante que celle d'une voiture. Elle supporte donc très bien les intempéries. Elle ne craint qu'une chose : les rayures causées par un public parfois indélicat...
Le transport
Le déplacement des œuvres monumentales nécessite une grande attention et le recours à des camions de gros volume.
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