Ode à la beauté de ce qui nous entoure, la Conférence Arts & Nature qui s’est tenue à Bruxelles a réuni trois artistes amoureux de la nature. Une soirée poétique, aux accents écologiques.
BASSOMPIERRE / ARTHUS-BERTRAND / GELUCK : Symbiose artistique autour du Vivant
« Mon cher ami rayonne en tant que maître incontesté de la sculpture animalière, partageant son talent à travers le monde avec une technique exceptionnelle et une imagination débordante. C'est simplement un artiste extraordinaire et une personne formidable », raconte Yann ARTHUS-BERTRAND à propos de Michel BASSOMPIERRE.
Invité par le sculpteur animalier à sa Conférence Arts & Nature, le photographe de « La Terre Vue du Ciel » y a présenté son dernier film « Vivant », le 29 novembre 2023, à l’Hôtel Steigenberger Wiltcher’s de Bruxelles. Pendant la projection, Michel BASSOMPIERRE a réalisé un ours polaire en argile. Une véritable symbiose artistique, qui a rassemblé plus de 300 personnes.
« C’était fabuleux. Il n’y a pas énormément de mots pour décrire ce que l’on vient de vivre. Voir un sculpteur faire sortir de terre un ours, tandis que l’on redécouvre le vivant au plus proche, j’en ai encore des frissons », a commenté la journaliste Catarina LETOR, qui a animé l’événement.
L'action pour préserver le vivant
A l’issue du film, les deux amoureux de la nature ont été rejoints par Philippe GELUCK, papa du Chat et parrain de l’exposition « Fragiles Colosses », pour une conférence passionnée autour de leur rapport au vivant.
Les trois artistes sont engagés et complémentaires dans leurs discours. D’un côté, mus, selon Catarina LETOR, par une volonté d’agir, « de réanimer ce monde inanimé » face à l’urgence écologique et de l’autre, par « une volonté de partager la beauté » de la nature. « Rien n’est plus agréable en forêt que de s’asseoir au pied d’un arbre, le plus discrètement possible, et d’observer. On découvre alors qu’on fait partie de ce clan des animaux. Et c’est peut-être là qu’on trouve vraiment du plaisir à sa propre existence. Moi, je préfère rêver. Il n’y a rien de plus beau que de rêver », a confié Michel BASSOMPIERRE lors de la Conférence.
Cette émotion qu’il ressent face à la beauté du vivant, l’artiste la transmet à travers ses sculptures. Pour Catarina LETOR, « dans les œuvres de Michel BASSOMPIERRE, il y a une émotion, une poésie qui donnent des frissons ».
Philippe GELUCK, lui, voit chez ces "Fragiles Colosses" un « appel à la caresse ». « D'abord on les regarde, ensuite on les approche, on a presque envie de les renifler, mais on a surtout envie de les toucher. »
Le rôle de l'Art questionné
Parce que l’Art peut susciter de l’émotion, les artistes se sont interrogés sur son rôle dans la transmission d’idées plus militantes. Pour Philippe GELUCK, « le danger, quand on met son art au service d’une cause militante, c’est de perdre de la drôlerie ». Si les dessins du Chat sont souvent engagés, son papa précise que l’Art doit savoir garder de sa magie, de sa poésie et parfois, de son humour, s’il veut continuer à toucher.
Un point de vue partagé par Michel BASSOMPIERRE, qui sculpte son amour du Beau et aime ce qu’il sculpte. « Je suis un peu comme Gepetto. Mais je fais des ours, des gorilles, tout ce qui me paraît beau dans la nature. Quand on sculpte, il faut aimer profondément ce qui nous entoure, notre frère animal et notre sœur la plante. » Derrière cette vision poétique des choses se cache l’amour du sculpteur pour la nature, qu’il exprime avec délicatesse. « Pour moi, l’écologie, c’est énormément d’humilité. C’est se rappeler que tout ce qui est autour de nous ne nous appartient pas. »
Les « Fragiles Colosses » à Bruxelles
Cette conférence s’est tenue dans le cadre de l’exposition « Fragiles Colosses », à l’Hôtel Steigenberger Wiltcher’s de Bruxelles, proposée en partenariat avec les Galeries ESTADES. Jusqu’à mi-février 2024, elle réunit quatre œuvres monumentales et une dizaine de bronzes et de marbres.
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